Clairvivre, situé rue de Roubaix à Saint Etienne, est un foyer qui accueille des jeunes travailleurs âgés de 16 à 25 ans « et exerçant une activité professionnelle ou suivant une formation professionnelle (par ex. stage ou apprentissage). C’est un établissement mixte de 158 places. La durée de l’hébergement est de maximum deux ans.
« Le loyer comprend généralement une assurance responsabilité civile, ainsi que diverses prestations telles que les petits-déjeuners, la fourniture et l’entretien des draps, l’abonnement téléphonique et l’accès à divers services (par ex. télévision ou internet). »
Le foyer Clairvivre est un habitat qui a pour mission d’héberger des jeunes en situation de précarité (ce sont pour la plupart des jeunes qui viennent de pays étrangers) pour les amener à l’autonomie. Actuellement, une grande majorité de mineurs non accompagnés, des jeunes pris en charge par l’aide sociale à l’enfance, est hébergée dans cet établissement.
A l’intérieur de ce foyer, sont représentés différents corps de métiers : des éducateurs, des agents d’accueil, des animateurs…
Le foyer Clairvivre comprend le foyer Pax géré par une dizaine de personnes pour 60 résidents environ. Il est important, étant donné que le foyer s’occupe de mineurs, qu’il y ait des encadrants majeurs 24h sur 24.
Les habitats jeunes sont des associations loi 1901qui reçoivent des financements de différents partenaires, la CAF, la ville de Saint Etienne et le département.
L’un des problèmes majeurs est que beaucoup de jeunes sortent de ce dispositif sans avoir leur titre de séjour. Certains n’arrivent pas à trouver un logement ou ils arrivent à trouver du travail et à avoir un logement mais ils se retrouvent seuls sans accompagnant et ils ne savent pas vers qui se tourner.
Ce que m’ont confié des personnes, membres du personnel du foyer Clairvivre, qui m’ont invité à les rencontrer, c’est que leur hiérarchie les pousserait à ne pas trop s’occuper de ces jeunes et à ne pas les amener à être autonomes, que certains responsables n’auraient pas une réelle volonté à ce que les jeunes s’en sortent. J’ai été étonné par leurs dires et, après plusieurs hésitations, elles m’ont expliqué que les problèmes venaient essentiellement de la directrice de leur foyer qui prétend qu’elle n’a pas les moyens de s’occuper davantage de ces jeunes alors que le conseil départemental dit que les moyens lui sont donnés. Plusieurs membres du personnel auraient d’ailleurs été licenciés pour avoir fait remonter un certain nombre de dysfonctionnements de la part de leur hiérarchie.
Nous n’avons pas la version de la direction, nous la publierons si nous la recevons.
Mes interlocutrices m’expliquent aussi que ces énormes pressions venant de la direction pèseraient à la fois sur elles et sur les jeunes qui sont menacés de renvois au moindre écart.
« Il est nécessaire d’apprendre aux jeunes qu’il y a des règles à respecter mais cet apprentissage doit se faire dans la bienveillance ! Nous ne sommes pas là pour les terroriser ! »
Dans le foyer, il y a de nombreuses caméras de surveillance qui ont été installées sans demander l’autorisation des résidents. Cela peut être considéré comme une atteinte à la vie privée ! Une personne m’explique que cela peut se comprendre dans les endroits de circulation, mais les caméras ne doivent servir que dans les cas où il s’est passé vraiment quelque chose de grave et non pour épier les gens.
« En plus de cela suite à la fusion du foyer Clairvivre et du foyer Pax, la direction du foyer Clairvivre méprise les salariés du Pax! La directrice a créé une tension terrible entre les salariés du foyer Clairvivre et ceux du Pax ! »
Mes interlocutrices m’ont également confié que, à l’intérieur du foyer Clairvivre, le code du travail ne serait pas toujours respecté. « La directrice ne fait pas toujours signer immédiatement aux salariés qui arrivent leur contrat. Elle fait traîner, de manière volontaire, les démarches administratives. Cela peut entraîner de graves conséquences, par exemple, le 5 juillet, il y a eu une grosse bagarre au sein du Pax, l’éducatrice, qui était présente, a alerté la direction en disant qu’elle n’avait pas de contrat signé. Si la bagarre s’était mal terminée, elle n’était pas couverte ! »
Nous remercions les personnes qui nous ont alerté sur cette situation.
« Celui qui voit un problème et ne le dénonce pas fait partie de ce problème » Gandhi.
Nous publierons bien sûr tous les autres points de vues qui nous parviendront là dessus.